Les traitements
Selon le patient, le type de lymphome diagnostiqué et le stade d’avancement, le médecin peut définir différentes stratégies thérapeutiques parmi 4 alternatives. Le médecin peut également envisager d’intégrer le patient dans un essai clinique.
Les différentes options thérapeutiques disponibles à ce jour
sont les suivantes :
L’abstention thérapeutique
Dans le cas d'un lymphome folliculaire, si la maladie est diagnostiquée précocement ou si elle présente peu de risques d'évolution, il peut être dans un premier temps proposé par le clinicien de faire une surveillance simple. Le patient ne recevra donc pas de traitement et sera suivi régulièrement par son médecin (6).
La radiothérapie
Lorsque le lymphome folliculaire est localisé, la radiothérapie est un des traitements possible. Ce traitement consiste à exposer la zone du corps touchée par la maladie à des rayons qui détruisent les cellules anormales. Cela permet souvent d'obtenir une « rémission » sans qu'aucun autre traitement ne soit nécessaire (6).
L’immunothérapie associée à la chimiothérapie
Le traitement d’un lymphome folliculaire (à un stade évolué) ou d’un lymphome diffus à grandes cellules B (qui nécessite la mise en œuvre rapide d’un traitement) repose sur l’association de l’immunothérapie à la chimiothérapie.
L’immunothérapie peut être administrée par voie intraveineuse (IV) ou sous-cutanée (SC) et le plus souvent en hôpital de jour.
- L’immunothérapie consiste à administrer au patient des anticorps (appelés anticorps monoclonaux) qui sont spécifiques des cellules impliquées dans la maladie. Ces anticorps monoclonaux agissent comme les anticorps de l’organisme en provoquant la destruction de la cellule ciblée. L’immunothérapie peut être administrée par voie intraveineuse (IV) ou sous-cutanée (SC) et le plus souvent en hôpital de jour.
- La chimiothérapie consiste à administrer au patient des molécules chimiques qui s’attaquent aux cellules de la maladie en les détruisant ou en stoppant leur croissance. La chimiothérapie peut-être intraveineuse ou orale.
Le choix du traitement et de la durée est fonction du patient et de la maladie (de 6 à 24 mois pour un lymphome folliculaire et 8 mois pour un lymphome diffus à grande cellules B).
L’immunothérapie associée à la chimiothérapie permet d’obtenir une rémission chez une majorité de patients ; la durée de cette rémission est variable selon les patients et selon leur maladie.
Lorsque la maladie réapparait on parle de rechute ; et il est nécessaire de définir quel type de traitement peut-être mis en place. La patient peut à nouveau recevoir une immunochimiothérapie ou un traitement plus agressif comme la greffe (6).
Comment se déroule une journée de traitement
en hôpital de jour ?
La greffe
Si le patient rechute et peut supporter le traitement, il peut recevoir une chimiothérapie intensive à très fortes doses qui sera suivie d’une greffe de cellules souches. La chimiothérapie à forte dose va détruire la plupart voire toutes les cellules cancéreuses ; le patient est alors en aplasie et l’organisme se retrouve sans défenses contre les infections.
Les cellules souches auront été prélevées chez le patient en amont de la chimiothérapie haute dose, on parle d’autogreffe. Lorsque le patient est en aplasie, on lui réinjecte les cellules souches afin de permettre à l’organisme de recréer des cellules normales du sang.
La greffe est une procédure qui peut durer 3 à 4 semaines et nécessite une hospitalisation (6).
Les essais cliniques (7)
La recherche clinique apporte des connaissances indispensables sur les maladies humaines et les médicaments. 12 ans, est la durée moyenne requise pour la mise en place d’un nouveau médicament.
Sur environ 10 000 molécules, une seule sera finalement disponible pour traiter les patients, après avoir passé toutes les phases d’essais cliniques.
— Qu’est-ce qu’un essai clinique ?
Un essai clinique constitue un passage obligé pour évaluer l’efficacité, la tolérance et la sécurité d’un médicament avant sa mise sur le marché. Un essai clinique ne sera conduit qu’après autorisation de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) qui s’est assurée de la sécurité des personnes se prêtant à la recherche biomédicale, et après avis favorable du Comité de Protection des Personnes (CPP).
— Qui peut participer à un essai clinique ?
Un essai clinique peut être proposé à toute personne souffrant de la maladie concernée par le produit en cours de développement et répondant aux critères d’inclusion définis par la recherche. On ne peut cependant pas garantir qu’un essai clinique apporte un réel bénéfice au participant. En effet, si on le savait, il n’y aurait pas besoin de faire cette recherche : c’est le principe « d’authentique incertitude ».
— Pourquoi les essais cliniques sont-ils nécessaires ?
Les essais cliniques sont obligatoires pour l’obtention de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Au-delà de la validation de l’efficacité et la sécurité d’un médicament, les essais cliniques permettent de faire bénéficier les malades des avancées de la recherche fondamentale. Les patients atteints de maladies chroniques ou graves sont souvent désireux de participer à des essais cliniques, avec l’espoir que leurs contributions aideront au développement de nouvelles thérapies pour la maladie qui les affecte.